Quand les réseaux sociaux alimentent les préjugés sur la PMI
92 % des Français·es consultent les avis en ligne avant d’acheter un produit, un service ou avant de se rendre dans un établissement. Les services de PMI n’échappent pas à cette règle.
Bonjour,
Bienvenue dans cette nouvelle édition de la Kali’actu !
Sur les réseaux sociaux, et surtout sur TikTok, les témoignages sur la PMI se multiplient et façonnent l'opinion publique de manière parfois radicale.
Vous avez déjà tapé "PMI" dans la barre de recherche de TikTok ? Nous, oui. Et ce qu’on y trouve c’est un condensé d'expériences…souvent négatives. Regardez :
C’est ce genre de contenus qui façonne aujourd’hui l’image de la PMI.
Avec près de 15 millions d’utilisateurs·rices en France, dont une majorité de jeunes adultes, TikTok influence massivement les futurs (et jeunes) parents. Ce qui s’y dit, s’y partage et s’y commente, finit tôt ou tard par influencer la réputation d’un service public.
Alors, que peut faire la PMI face à cette réalité numérique ? Et comment reprendre la main sur son image ?
Faire face aux contenus négatifs
Sur les réseaux sociaux, ce sont les expériences négatives qui prennent le plus de place. Une expérience frustrante génère immédiatement le besoin de partager et de mettre en garde.
Et quand une vidéo virale devient "la vérité" sur la PMI, on entre dans une spirale de généralisation qui nuit à l'ensemble du service.
Pourquoi ce phénomène prend-il autant d’ampleur ? Parce que partager une expérience négative permet de recevoir du soutien, de la compassion et de créer un sentiment d'appartenance à un groupe "victimes" du système.
💡 LA PROPOSITION DE KALIA
Mettre en place une veille active des contenus circulant sur la PMI pour pouvoir réagir rapidement aux informations erronées ou aux généralisations abusives. Rappeler les missions de la PMI
Combien de parents savent réellement ce que fait la PMI ? Ce service propose pourtant un accompagnement global : suivi médical, soutien à la parentalité, prévention,... Cette multitude d'interventions est encore invisible sur les réseaux sociaux.
Cette invisibilité du travail quotidien de la PMI laisse le champ libre aux témoignages négatifs. L'opinion publique se construit uniquement sur les expériences problématiques, déformant la réalité du service.
Ajoutons à ça un changement radical dans la manière de s’informer : aujourd’hui, 1 jeune sur 5 s’informe via TikTok. On zappe, on scrolle, on retient les formats courts, visuels, spontanés.
💡 LA PROPOSITION DE KALIA
Créer du contenu éducatif accessible expliquant concrètement les missions de la PMI, ses objectifs et son fonctionnement. Cela permettrait de prévenir les malentendus et de déconstruire les idées reçues.Mettre en lumière les expériences positives
Face à cette masse de contenus négatifs, la peur s’installe et certaines familles n'osent plus pousser la porte de la PMI. Pourtant, ces services sont gratuits, sans condition de ressources, et constituent de véritables ressources pour accompagner la parentalité.
Un TikTok vu au mauvais moment peut suffire à faire renoncer une jeune mère à consulter une sage-femme ou une infirmière puéricultrice de PMI.
Exemple d’un commentaire sous une vidéo :
“Heureusement que j’étais renseignée sur ça avant l’arrivée de mon fils, parce que je serai tombée dans le panneau. Merci TikTok”
💡 LA PROPOSITION DE KALIA
Raconter les histoires qui fonctionnent, mettre en lumière les professionnel·les engagé·es et valoriser l'impact positif de la PMI sur les familles. Cela peut prendre la forme de témoignages de parents accompagnés avec succès, portraits de professionnel·les, explications des interventions préventives... En résumé
Les réseaux sociaux alimentent certains préjugés sur la PMI, mais ils révèlent aussi des attentes légitimes et des pistes d'amélioration. L'enjeu n'est pas de lutter contre ces plateformes, mais de les utiliser intelligemment pour construire une relation de confiance entre les familles et le service public.
Si la PMI ne raconte pas elle-même son histoire, quelqu’un d’autre le fera à sa place.
À très bientôt !
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